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Aperçu du projet

Il y a plus d'un siècle, un mécanisme extraordinaire fut retrouvé au fond de la mer par des pêcheurs d'éponges, près de l'île d'Anticythère. Cette découverte provoqua la stupéfaction parmi la communauté internationale d'experts de l'Antiquité. S'agissait-il d'un astrolabe ? D'un planétarium, d'une horloge astronomique ou d'autre chose ?

Pendant des dizaines d'années, les recherches scientifiques ne réussirent pas à donner d'explications et s'appuyaient plus sur l'imagination que sur les faits. Mais durant la seconde moitié du XXe siècle, elles commencèrent à dévoiler les secrets de la machine. Cette dernière date environ du IIe siècle av. J.-C. et représente le mécanisme le plus sophistiqué de l'Antiquité jamais connu depuis lors. Rien d'aussi complexe ne fut retrouvé pendant le millénaire qui suivit. On sait désormais que le Mécanisme d'Anticythère décrit des phénomènes astronomiques et fonctionne comme un "ordinateur" doté d'une mécanique complexe, qui reproduit les cycles du système solaire.

Les premiers chercheurs qui travaillerent sur le Mécanisme se servirent des technologies les plus récentes qu'ils avaient à leur disposition, comme les analyses aux rayons X, afin de comprendre cette énigme dans toute sa complexité. En 2005, un nouveau projet naquit du travail accompli jusqu'alors. Il utilisait les dernières techniques
alors disponibles
. Le projet de recherche sur le Mécanisme d'Anticythère est une collaboration internationale entre des chercheurs universitaires, qui est soutenue par certaines des meilleures entreprises de technologie de pointe du monde. Son objectif est de réexaminer la fonction et la signification du Mécanisme d'Anticythère.

Le projet est placé sous l'égide du ministère grec de la culture et fut au départ lancé grâce au soutien financier du Leverhulm Trust (Royaume-Uni). Plus de détails à propos de cette subvention sont disponibles ici et la totalité des remerciements se trouve ici. Le projet fut également très soutenu par le Musée national archéologique d'Athènes, qui abrite cet objet unique. Deux cadres du musée, Eleni Magou, directrice du département de chimie, et Mary Zafeiropoulou, archéologue et muséologue, coordonnerent les recherches en lien avec le musée et participèrent activement au projet.

Le groupe de recherche vient essentiellement d'une université anglaise et de deux universités grecques : l'astronome Mike Edmunds et le mathématicien et réalisateur Tony Freeth (Université de Cardiff), l'astronome John Seiradakis (Université de Thessalonique), l'astronome Xenophon Moussas et le physicien et historien des sciences Yanis Bitsakis (Université d'Athènes). L'équipe compte aussi parmi elle le philologue et paléographe Agamemnon Tselikas (NBG Cultural Foundation).

Lors de la première phase de collecte des données, réalisée à l'automne 2005, les technologies les plus innovantes furent utilisées pour mettre au jour des éléments inconnus du mécanisme. Cette recherche fut menée par deux entreprises de haute technologie mondialement reconnues, Hewlett Packard (Etats-Unis) et X-Tek Systems (Royaume-Uni). Les magnifiques radiographies en 3D de X-Tek furent traitées avec le logiciel d'une grande compagnie allemande, Volume Graphics. L'Université de Keele (Royaume-Uni) fournit également un support technique. Tous les processus furent filmés par la société de production de Tony Freeth, Images First, qui travaille pour le cinéma et la télévision, afin de faire un documentaire télé "Le premier ordinateur du monde".

En septembre 2005, trois scientifiques du laboratoire "Mobile and Media Systemes" vinrent à Athènes appliquer leur spécialité : un système d'imagerie innovante capable d'examiner les inscriptions et d'autres éléments présents sur le Mécanisme d'Anticythère. L'équipe de HP, Tom Malzbender, Dan Gelb et Bill Ambrisco, transportèrent une pièce remarquable comprise dans un équipement spécial : un dôme qui couvrait la pièce à examiner et prenait une série d'images fixes afin d'analyser la structure tridimensionnelle de la surface. On put alors procéder à l'étude incroyablement précise de minuscules détails comme des inscriptions usées et effacées. Ces données furent une révélation pour l'équipe de recherche. (voir ici).

En octobre 2005, une autre équipe de spécialistes d'une entreprise de pointe, X-Tek Systems, se rendit à Athènes. Mené par un pionnier, Roger Hadland, qui est aussi le propriétaire de X-Tek, le groupe d'experts était composé de David Bate, Andrew Ramsey, Martin Allen, Alan Crawley et Peter Hockley. Leur but était d'utiliser les toutes dernières technologies à rayons X pour observer la structure interne du Mécanisme, faite d'engrenages complexes et mystérieux. Ils vinrent avec le prototype d'une nouvelle et très puissante machine à rayons X pesant huit tonnes et baptisée "Bladerunner". A l'origine, elle avait été créée pour trouver de minuscules fissures dans les aubes de turbines. Cette machine faisait des radiographies 3D extrêmement détaillées grâce aux récentes techniques "microfocus" en rayons X. Une formidable avancée fut alors réalisée sur les détails microscopiques internes des inscriptions, et les engrenages furent imagés avec une résolution supérieure à un dixième de millimètre. Les inscriptions restées indéchiffrables pendant plus de deux mille ans purent être lues, ce qui aida à mieux comprendre les fonctions du Mécanisme d'Anticythère. [weblink:187|Cliquez ici] pour voir quelques images prises par le "Bladerunner".

Ce travail est toujours en cours et des résultats sont publiés au fur et à mesure que les données sont analysées.

Erreur | Projet de recherche sur la machine d'Anticythère

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